President Fouad Shehab

Introduction

Descendant d’une noble famille libanaise qui a assumé avec honneur la responsabilité de défendre le pays et de résister à l’occupation au cours de plusieurs siècles,  il a porté ce grand héritage dans le cœur et dans l’esprit, emprunté le chemin de la nation sur la piste de ces ancêtres en tant qu’officier dans la troupe d’Orient, luttant avec ses compagnons pour libérer le Liban et préserver la continuité de son indépendance. Ayant atteint son objectif, il réalisa profondément que préserver la continuité de l’indépendance était aussi important que de l’obtenir, et voulut ainsi voir dans l’armée une forteresse capable de défendre le pays face aux crises qui le menacent, et dans le Liban une nation capable de répondre aux attentes de son peuple. Le dirigeant Fouad Chéhab a été le premier commandant en chef de l’armée après l’Indépendance, et a eut le grand mérite de la construire sur des bases et des principes nationaux supérieurs ainsi que sur de nobles valeurs morales et humaines.

 

Ceci a probablement été l’un des facteurs principaux qui ont permis à l’armée d’affronter les effets des évènements internes qui ont défié le pays jusqu’à présent, et ont réussi à en faire un établissement particulier parmi les établissements de l’Etat. Le dirigeant Fouad Chéhab a aussi été le troisième Président de la République Libanaise à la suite de l’Indépendance. Son mandat présidentiel a incarné une importante étape dans le processus de la vie politique et nationale libanaise, étape qui a vu naître des établissements publics, l’équité sociale s’établir, le processus de développement déclenché et la nation élevée à tous les niveaux. Ainsi, est il passé tel un astre luisant dans le ciel du Liban et de l’Orient Arabe, à travers une période critique chargée d’évolutions et de mutations locales et régionales.

 

Grâce à sa sagesse et sa clairvoyance, le dirigeant Fouad Chéhab a su éviter au pays de grands dangers, notamment le spectre de la guerre civile au cours des évènements de 1958.Il est le grand silencieux et le Président anonyme qui a porté les soucis et blessures de la nation entière, et refusé de se permettre ce que le « livre » a prohibé ; il vécut alors indifférent aux tentations de la vie, et mourut passionné pour le pays, avide d’être couvert par sa terre. Ses accomplissements et offrandes resteront des pages dorées dans l’Histoire du Liban, bien ancrées dans la mémoire des générations à venir, défiant les vents du changement et de l’oubli…

 

1 - Biographie de l’Emir Président Fouad Chéhab
A- Famille et origine

L’Emir Général de Division Fouad Chéhab est le descendant de l’Emir Hassan, frère aîné de l’éminent Emir Béchir Chéhab.
- Est né le 19 mars 1902 dans le village de Ghazir - Caza du Keserouan, et est le fils de l’Emir Abdallâh, fils de l’Emir Hassan, fils de l’Emir Abdallâh, fils de l’Emir Hassan frère aîné de l’éminent Emir Béchir Chéhab. Il est le fruit du second mariage de son père, avec Mme Badiha Taleb Hbeich qui lui donna trois enfants. Son père émigra par la suite aux Etats-Unis en 1910 et ne donna plus de ses nouvelles. L’Emir Fouad Chéhab grandit alors avec ses frères Chakib et Farid et sa mère Badiha en état de privation.
- Avec le déclenchement de la guerre de 1914, la famille de l’Emir Abdallâh migra de Ghazir à Jounieh pour vivre dans la maison du Cheikh Taleb Hbeich, grand-père maternel du président Chéhab. Ses oncles (frères de sa mères) Cheikhs Badih et Wadih jouèrent un grand rôle dans son éducation et l’inscrire à l’institut Ghazir-Marisette à Jounieh non loin de leur lieu d’habitation. Avec l’aggravation de la famine au Mont Liban, notamment au Keserouan, le jeune Fouad Chéhab se trouva dans l’obligation de travailler auprès des administrations gouvernementales en tant que «huissier » du tribunal de Jounieh, s’habillant en pantalon Kaki et en chemise « en tissu de soie », sans veste, et appelait du plus haut de sa voix au début de tout procès les parties concernées, les avocats, les personnes en litige et les témoins.

- En 1926, alors que le jeune officier Fouad Chéhab menait des opérations militaires à Gabal Akroum, chargé par ses supérieurs français de mater la révolution de Zayn Merhi Jaafar, il rencontra Mademoiselle Rose Renée Boitiou, fille de l’épouse du commandant de la réserve militaire située dans le village de Endakt, le Lieutenant Colonel français Noiret, et l’épousa au cours de la même année au Couvent de Mar Doumit à Kbayyat. Il est à noter que le père de Mademoiselle Rose Renée a été tué durant les batailles de la Première Guerre Mondiale, et sa mère épousa par la suite le Lieutenant Colonel Noiret.
- Il décéda en 1973, dans sa maison à Jounieh, à 71 ans ; l’Etat et le pays l’assistèrent jusqu’à sa dernière demeure au cimetière familial à Ghazir. Tous les milieux politiques, populaires et culturels ont conjointement exprimé leur estime vis à vis du grand rôle national qu’il a joué dans l’histoire moderne du liban.

 

B- A L’Armée

Le 12 décembre 1921, avec l’avenue du mandat français, il s’est enrôlé à l’école militaire des armées spéciales d’Orient,  avec d’autres volontaires de familles nobles, notamment des Emirs de la famille Chéhab : Fouad, Adel, Jamil, Bahig, Louis, Abdel Kader… Peu après, les Français l’envoyèrent à l’école militaire de Damas avec un certain nombre de ses compagnons libanais dont : Jamil Lahoud, Fouad Hbeich, Jean Aziz Ghaziri, Iskandar Arakgi, Mohammad Yafi, Ali El Hajj…Ces officiers sont considérés comme les pionniers de l’établissement militaire libanais.


Le 20 septembre 1923, il termina ses études à l’école militaire, sortit avec le grade de Sous Lieutenant, et rejoignit la première brigade commune Syro-Libanaise au pays des Alaouites, puis fut promu au rang de Lieutenant et puis Capitaine.


Le 7 novembre 1930, il pris en charge le commandement de la position de Rachaya jusqu’au 5 février 1936, et le 25 décembre 1937 fut promu au grade de Lieutenant Colonel et désigné Commandant du deuxième régiment des tirailleurs.

 

En 1938, il a été à Paris et suivi des sessions d’étude à Saint Mexain, Chalone, Versailles et fut diplômé de La Haute Ecole de Guerre à Paris où il découvrit le degré d’évolution et d’organisation des armées européennes, ce qui l’aida plus tard à organiser l’armée libanaise.


Le 25 janvier 1942, il fut promu au grade de Colonel, et en 1943 prit en charge le Commandement de 5ème brigade de montagne qui comprenait uniquement des éléments libanais, et en 1944 fut promu au grade de chef et chargé d’organiser les spéciales forces d’Orient.

 

C- Durant la Bataille d’Indépendance

Le Commandement français surveillait l’évolution de l’éveil national dans les rangs des recrutés libanais, qui commença à s’étendre à partir de septembre 1936, lors de l’établissement de la première troupe libanaise pour mener des opérations militaires en dehors du Liban, notamment en Afrique du Nord, ce qui suscita le mécontentement des officiers libanais qui refusèrent de mener ce genre de missions. En plein cœur du conflit Vichy-De Gaules en Orient, une élite d’officiers libanais se réunirent à Zouk Mikaël le 26 juillet 1941 et ratifièrent un document selon lequel ils s’engagèrent de ne servir que le Liban et sous sa bannière…Conformément aux documents français le Général Fouad Chéhab a été considéré comme le protagoniste ou le cerveau organisateur de ces actions, et il appuya plus tard le gouvernement de Bchamoun dans toutes ses prises de positions.

 

D- Au Commandement

Le premier août 1945, après que les toutes les prérogatives du gouvernement mandataire, ainsi que la première brigade des tirailleurs libanais dans l’armée française, aient été remises aux autorités libanaises, le Président Béchara El Khoury choisit le Colonel Fouad Chéhab à la tête du Commandement de l’armée nationale. Colonel Chéhab, qui jouissait d’une excellente réputation auprès des autres officiers, a permis à l’armée d’acquérir les règles de l’ordre, de la discipline, des bonnes mœurs et de la stricte éducation militaire. Sous son commandement, d’importantes réalisations ont été accomplies, tels que l’organisation des cadres et le développement des armes se basant sur les nouvelles techniques nécessaires à l’équipement d’une armée professionnelle.


En mai 1948, le Colonel Chéhab s’est vu confié la tâche de commander toutes les forces armées qui avaient participé à la guerre de Palestine. Puis il suivit la fondation de l’armée, troupe après troupe, et oeuvra à humaniser l’établissement militaire en accordant autant d’attention pour les soldats que pour les officiers de hauts grades. Il leurs construit alors des résidences et leur accorda de larges garanties sociales, et insistait dans la majorité de ses entretiens avec les officiers à ancrer en eux l’esprit de commandement, à partir du fait que le commandant doit être « le cerveau penseur », à la tête de ses hommes et leur idéal. Il résume le rôle de l’officier dans l’armée libanaise comme suit :

- C’est un officier de terrain, équipé pour défendre les frontières et la souveraineté de l’état.

- C’est un officier de société, qui détient la capacité et les moyens de se mêler à la société libanaise.

- C’est un officier exemplaire, capable de mener une discussion et tenir des conférences autour de différents sujets, en d’autres termes, un officier cultivé.

 


Le Président Chéhab a toujours gardé en son cœur une nostalgie continue pour l’armée, même après avoir abandonné l’uniforme militaire et être élu Président ; l’uniforme civil ne l’a jamais empêché de rencontrer ses compagnons d’armes. Il les recevait ainsi en toute simplicité et amabilité au quartier général de la Présidence. Durant les périodes de crise, ces compagnons officiers avaient recours à lui pour le consulter et suivre ses sages conseils et décisions afin de résoudre les problèmes.

 

E- A la politique malgré lui (1952)

Le 18 septembre 1952, à la suite de la démission du Président de la République Béchara El Khoury et celle du Premier Ministre Saeb Salam, le Général de Division Chéhab pris en charge la présidence du gouvernement conformément au décret n. 9443.

 

Les prérogatives du président de la République furent exceptionnellement et provisoirement accordées à ce gouvernement pour une durée de 12 jours. Ceci marqua les débuts du Général Chéhab dans la vie politique.

 

Le Général Chéhab passa les trois premiers jours, les 18, 19 et 20 septembre, dans son bureau au ministère de la Défense, et ne se rendit au cabinet que le 21 septembre accompagné de son secrétaire personnel et de son ami le capitaine François Génardi.

 

Le Président Camille Chamoun fut élu le 23 septembre 1952 comme président de la République Libanaise, et le 18 novembre 1956 le Général Chéhab pris en charge le ministère de la Défense tout en gardant le commandement de l’armée au gouvernement de M. Sami El Solh. Début mars 1957, il démissionna du ministère de la Défense nationale conformément au décret n. 14622, et ce gouvernement fut confié au PM Sami El Solh.

 

F- A la Présidence (1958)

Le 31 juillet 1958, l’assemblée nationale élut le Général de Division Fouad Chéhab Président de la République avec une majorité de 48 voix, contre 7 voix en faveur de l’autre candidat Maître Raymond Eddé. L’un des plus proches du nouveau Président affirma que le Général Chéhab ne désirait pas la présidence, mais l’évolution des événements régionaux et internationaux l’a poussé à la tête du pays après que l’opinion publique ait trouvé en lui l’unique solution de salut, notamment à la suite de la crise qui a duré six mois en 1958. Au cours de cette crise, on creusa les tranchées, ferma les marchés, organisa des manifestations, ainsi que des tentatives d’attentats visant de hauts responsables, et la révolte civile apparut. Le Général de Division Fouad Chéhab refusa de faire descendre l’armée dans la rue pour mater la révolte la préservant ainsi des interactions politiques entre les différentes parties.

 


G- Sa Démission le 20 juillet (1960)


Au moment où le pays reprenait son souffle face aux résultats des élections législatives qui amenèrent à corriger la représentation populaire et à édifier un parlement susceptible de coopérer avec le nouveau président, le peuple Libanais fut surpris par la Radio Libanaise annonçant la démission du Président de la République, la création d'un gouvernement provisoire, et l'appel du parlement à élire un nouveau président. Alors que le peuple libanais était totalement surpris par cette nouvelle, politiciens et députés furent choqués par la démission inattendue et politiquement injustifiée, mais après que le Président Chéhab ait fait ses adieux aux membres de son gouvernement à la suite de l'annonce de la démission soumise au parlement, et leur avoir présenté les décrets d'acceptation de la démission du gouvernement « Daouk » et la nomination du gouvernement militaire provisoire, il quitta le quartier général de la Présidence à Sarba, pour se retirer dans sa petite maison à Jounieh. La réaction du peuple, des chefs ainsi que des députés a été, d'une façon spontanée et immédiate, le refus de la démission; les masses se sont ainsi réunies dans les rues et les places aux alentours de la maison du Président Chéhab.

 

Les chefs et députés demandaient incessamment à longueur de journée et jusqu'à tard le soir de revenir sur sa démission. Le Patriarche Mouchi le contacta pour lui demander en son nom et au nom de tous les Patriarches maronites de revenir sur sa décision, mais le Président Chéhab refusa tout d'abord de recevoir les députés, à leur tête le Président de la chambre, qui étaient venus menus d'une pétition au sujet de la révocation de la démission. Il insista sur sa prise de position, mais accepta finalement de s'entretenir avec eux. Il sortit plus tard déclarant qu'il revenait sur sa démission conformément au désir des députés et du peuple. Les députés le portèrent sur leurs épaules, chose qui n'avait jamais eu lieu dans l'histoire moderne du Liban, ils l'applaudirent longuement et les tirs de joie résonnèrent dans tout le pays pour célébrer son retour. Beaucoup ont écrit sur la démission du 20 juillet 1960 ; certains l'ont considérée comme une leçon nationale et politique, donnée par le « militaire » Fouad Chéhab aux politiciens et chefs, sur l'indifférence envers les prises de pouvoir, ou sur le fait de considérer la présidence comme une fonction publique ou une mission qui arrive à terme avec l'accomplissement de son objectif. D'autres auteurs ont vu dans la démission de 1960 une réponse indirecte à ses opposants qui l'ont accusé de chercher à arriver au pouvoir à travers sa prise de position au cours de la révolte de 1958.

 

Quelles que soient les raisons directes ou profondes, personnelles ou de principe, la démission du Président Chéhab et puis son retour sous l'insistance des dirigeants, du peuple et des députés, laisse une trace particulière dans l'histoire politique libanaise et demeure une leçon d'indifférence vis à vis des grands postes et sur l'importance du devoir public.


 

2 - Les principes de la méthode Chéhab

Le président Fouad Chéhab n’a pas adopté une idéologie politique de celles qui étaient en vogue au Liban,  dans la région et dans le monde ; il ne s’est engagé dans un aucun parti politique durant sa jeunesse, et n’a cherché à créer aucun parti politique après avoir pris les rennes du pouvoir et rassemblé un bon nombre de partisans venant de milieux politique, technocrate, intellectuel et populaire. Mais il était un homme de principes qu’il appliquait autant dans sa vie personnelle que publique, et dont il s’inspirait dans sa vision des affaires sociales, ses plus importants principes étant de craindre le créateur, avoir de la compassion, éviter de nuire à autrui, respecter l’âme humaine, détester la violence, s’attacher à ce que dicte le créateur à l’homme, quelque soit sa religion.

 

Sans doute le fait d’être descendant de la famille Chéhab qui a longtemps gouverné le Liban, était d’une grande influence sur son esprit et la base de son attachement à certains principes tels que la responsabilité historique, la souveraineté, la fierté, et la négligence des banalités, en plus de sa conviction profonde dans l’équité sociale qui provient de sa croyance en Dieu. Ces principes se sont ancrés en lui grâce à son observation des idées du courant intellectuel, humain et politique né en Occident, et en France plus particulièrement, peu avant la seconde guerre mondiale, ce qui l’a poussé à avoir recours au Père Luprès, expert dans les affaires de développement social global.
Sans doute la vie militaire dont il a passé la plupart à l’armée d’Orient française, en tant qu’officier respecté de ses supérieurs et subalternes, a établi en lui quelques principes et valeurs tels que le service public, le travail silencieux, le respect des règles et de la loi, la méthode d’étude et la planification avant l’exécution.

 

Contrairement à ce que certains insinuaient à propos du désintéressement du Président Chéhab pour l’écriture et le discours, il possédait une large connaissance qu’il avait acquis à travers ses lectures dans la presse et les livres depuis qu’il était un jeune officier jusqu’après son arrivée à la présidence de la république. Durant sa jeunesse et pendant sa formation à l’armée, ses loisirs se concentraient notamment sur la lecture, alors que ceux qui l’ont assisté ou travaillé avec lui au cours de son mandat présidentiel ont clairement discerné ce côté culturel, comme il s’intéressait à l’éducation, la méthode scientifique, la planification, la technologie, l’expérience et la spécialisation.

 

Voilà en ce qui concerne le côté intellectuel et psychologique, alors que sur le plan national et politique, le Président Chéhab s’est aussi inspiré de principes généraux dont certains étaient en accord avec ses prédécesseurs et ses collègues en politique. Néanmoins, il différait de la majorité d’entre eux en ce qui concerne d’autres principes relatifs à l’indépendance nationale, la souveraineté, l’unité nationale, l’anti-racisme et l’anti-extrémisme, l’équité sociale, la démocratie, le régime parlementaire, la distance entre l’armée et la politique, l’appartenance arabe du Liban, l’ouverture sur l’Occident, le monde et l’époque, la réforme de l’Etat, la modernisation de l’administration et la création d’établissement publics… Ce ne sont pas des principes « Chéhabites» puisque d’autres dirigeants avaient d’ors et déjà appelé à les appliquer, mais plutôt des principes que la majorité du peuple libanais a appelé à suivre. Toutefois le Président Fouad Chéhab s’est caractérisé non seulement par le fait d’en parler et de les adapter, mais il y croyait et les appliquait à chaque fois que l’occasion se présentait.

 

3 - Les réalisations du mandat présidentiel

Après avoir réglé les conséquences de la tentative manquée du coup d’Etat, et la reconnaissance nationale du peuple envers lui pour la deuxième fois après les événements relatifs à sa démission, et la création du gouvernement, il se sentit à l’aise en travaillant et coopérant avec lui. Le Président Fouad Chéhab décida d’accélérer l’exécution des projets de réforme et sociaux, fruits des études menées par la délégation Irfd avec d’autres experts. Ainsi les années 1962, 1963 et 1964 ont témoigné la naissance d’une série de projets, de lois et de grands établissements que le Liban n’avait jamais expérimenté ; les plus importants sont :


- La loi concernant l’organisation des Hautes Etudes.
- Etablir le conseil national de tourisme.
- Organiser le ministère de l’information.
- Organiser le ministère de la planification.
- Etablir le conseil national des recherches scientifiques.
- La loi concernant l’organisation civile globale pour le Liban.
- Mettre en place le premier plan national global pour le développement.
- Etablir le Projet Vert.
- Etablir la loi sur la monnaie et le crédit.
- Edifier la Banque Centrale du Liban et inaugurer son établissement.
- Etablir le fonds national de sécurité sociale.
- Elargir l’Education technique public.
- Réguler le travail des étrangers au Liban.
- Etablir la direction des jeunes et du sport.
- Le plan d’orientation général des banlieues de Beyrouth.
- Organiser le Haut Institut des Enseignants.
- Etablir la coopération des fonctionnaires.


Ces réalisations sont venues compléter celles qui ont été mises en place les trois premières années du mandat Chéhab et qui peuvent être résumées comme suit :

- Etablir le département de développement social.
- Etablir l’exposition internationale de Tripoli.
- Etablir le conseil d’exécution des grands projets.
- Etablir le conseil d’exécution des grands projets de la ville de Beyrouth.
- Le bureau des fruits.
- Le Bureau du blé.
- Réorganiser les services de l’eau et de l’électricité dans les villes et les régions.
- Etablir le comité d’inspection centrale.
- Etablir le conseil de service civil.
- Réorganiser l’inspection fiscale et le registre des comptes.
- Réorganiser le Haut Conseil Juridique, le Conseil d’Etat, l’Institut des Etudes Juridiques ainsi que les      tribunaux légaux.
- Etablir la faculté de droit à l’Université Libanaise.
- Publier la loi sur l’héritage pour les non musulmans.
- Etablir le conseil de planification et de développement économiques.
- Etablir le bureau de développement social.

 

Les suivants projets ont aussi été accomplis au cours de cette période:

- Construire une partie de l’autoroute sur la côte entre Dbayeh et Maamelten.
- Construire l’autoroute Zalka-Faraya.
- Construire le troisième bassin du port de Beyrouth.
- Construire le port de Jounieh.
- Publier le livre d’éducation nationale.
- Exécuter une partie du plan global de développement pour toutes les régions : Relier un bon      nombre de villages éloignés dans différentes régions aux services d’eau et d’électricité et construire      des routes praticables.
- Etablir un bon nombre d’établissements scolaires dans les villages éloignés et les campagnes.

 

Conclusion

L’inauguration du nouveau bâtiment de la Faculté de Commandement et l’Etat Major et son appellation après le défunt  Président Fouad Chéhab, homme d’éducation, de mœurs et de construction, est une source de fierté pour l’établissement militaire, et une révérence d’estime et de loyauté envers l’esprit du grand homme qui s’est dévoué pour le servir, et lui a accordé une bonne partie de sa vie dans le but de l’édifier et de le fortifier, et lui a consacré un héritage riche en sacrifice, loyauté et offrande, qui demeurera une éternelle flamme sur le chemin de l’Armée, génération après génération…